
Article initialement paru dans le magazine de La Ruche qui dit Oui du 7 février 2018
À force de durcir les contraintes d’hygiène chez nos éleveurs, ne serait-on pas en train de tuer nos fromages à petit feu ? Réflexions sur le bon usage des bactéries en direct du pis de la vache.
Il y a environ 8000 ans, un de nos ancêtres communs décida de se faire une gourde en estomac séché. L’ayant rempli de lait, il retrouva le liquide caillé à l’intérieur et devint ainsi l’heureux inventeur de cette charmante petite chose qui nous comble de bonheur et nous rend incontournables sur la scène gastronomique mondiale : le fromage. Depuis, que de chemin parcouru. Mais à l’heure où le lait cru se meurt doucement sous les coups d’une modernité stérilisée, n’est-il pas temps de se réapproprier les acquis ancestraux, les méthodes anarchiques et d’écouter à nouveau ce que les bactéries ont à nous raconter ?